En 1926, Pipette, poète de 18 ans, braille ses couplets sur une estrade noyée de fumée. Histoire d’arrondir ses revenus, il cambriole les riches avec sa petite bande de bras cassés. Ce soir, la chance n’est pas au rendez-vous quand le coffre-fort s’ouvre sur un cadavre qui ne sent pas la rose. Dans Les brouillards de la Butte, on regarde passer les Bugatti place Blanche, on prend un verre avec André Breton ou une dernière coupe de champagne au Zanzi Bar. Et quand la nuit s’achève, il est temps de raccompagner le fantôme de la Goulue devenue pocharde. Patrick Pécherot n’oublie jamais l’intrigue policière, rythmée, où se glisse l’ombre de Nestor Burma et d’un cinéma noir et blanc qui a "une belle gueule d’atmosphère."
© Christine Ferniot Télérama