– Patrick Pécherot valsait encore dans les limbes quand la guerre prit fin en 1945, lui qui ne verra le jour en 1953. Mais il demeurera toujours captivé par la France des années d’avant-guerre et sous l’Occupation. C’est que la collaboration allait de pair, florissante, avec le marché noir. Au pays de la gastronomie, les denrées étaient devenus si rares en ce temps-là, que le chocolat et les oranges représentaient un luxe. Il y a avait une cohorte d’individus louches qui hantaient les officines des occupants. C’est ce climat qui emballe notre écrivain qui nous plonge en juin 1940 dans une ville de Paris désertée d’une bonne partie de ses habitants qui ont fui en zone libre. Vous avez Nestor qui est détective pour le compte de l’agence Bohman. Il nage en plein mystère social et c’est toute une faune obscure qu’il nous fait découvrir. Parfois il émaille son récit d’expressions argotiques qui rappelle le style d’Audiard. Plus parigot que ça tu meurs.
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