– Comme sur la couverture du livre, l’ombre de la guerre de 14-18 flotte sur cette histoire où un adolescent est confronté à un douloureux travail de mémoire.
Valentin Moineau est un doux rêveur et trois petites fripouilles - Kevin, Arthur et Brandon - l’ont transformé en souffre-douleur.
Heureusement, Valentin peut compter sur l’aide et l’amitié de la jolie Léa.
Lorsque Mme Tronchain demande à ses élèves de constituer un arbre généalogique, le doux rêveur est ravi. Il se voit descendant de pirates ou de trappeurs.
La réalité est bien différente…
Très vite, Valentin découvre que son père avait, lui aussi, commencé un arbre généalogique et que sa noyade dans le canal n’est peut-être pas étrangère à ses recherches…
Au grenier, il retrouve les souvenirs d’un arrière-grand-père maternel venu de Pologne pour travailler dans les mines.
Côté paternel, il y a un arrière-arrière-grand-père, Jules Bathias, mort en novembre 1917. Sur sa photo, un point d’interrogation...
Pourquoi n’y a-t-il pas de Bathias sur le monument aux morts ? Et que signifie vraiment cette inscription sur le registre de la mairie : porté disparu ?
Ce n’est plus seulement de la généalogie, c’est une enquête policière pour résoudre un mystère qui semble encore déranger bien du monde aujourd’hui.
Pour laver l’honneur de son aïeul, Valentin est prêt à fouiller toutes les archives, prendre tous les risques, rencontrer tous les témoins…
Et les ancêtres des trois fripouilles du collège ne sont peut-être pas étrangers à la disgrâce du soldat Bathias.
En ouverture de certains chapitres, de très belles pages, dignes des Croix de Bois de Dorgelès, évoquent le déluge de fer et de feu sur la boue des tranchées.
Ce livre est un passionnant retour sur le passé avec comme enquêteur un collégien d’aujourd’hui que bien des lecteurs vont trouver sympathique.
© Serge Cabrol Encres vagabondes