30 septembre

Maruja Mallo

1902-1995

« Maruja Mallo, entre « Fête populaire » et « Les épouvantails », c’est toute la beauté du monde qui entre dans l’œil, ses tableaux sont ceux qui sont peints, parmi ce que j’ai vu, avec le plus d’imagination, d’émotion et de sensualité ».
Federico Garcia Lorca

Née en Galicie, Maruja étudie à l’Académie des beaux-arts San Fernando de Madrid, où elle rencontre Dali, Lorca, Bunuel, Alberti. La découverte de Breton, durant les deux années passées à Paris, est déterminante. La guerre civile la contraint à 25 ans d’exil en Argentine.
Peintre, graveuse, illustratrice pour des revues et dessinatrice pour le théâtre, Mallo effectue une carrière si riche, productive, évolutive et toujours à l’avant-garde qu’elle force l’admiration de tous. On distingue plusieurs périodes : à l’avant-garde de l’opposition au conservatisme de la société espagnole, Mallo peint des toiles inspirées par les activités et les loisirs des citadins mêlant réalisme et surréalisme, avec parfois des touches futuristes, maniant avec virtuosité les couleurs vives ; des personnages, parfois étranges, se croisent et créent des mouvements qui fragmentent la surface du tableau. Une autre série, presque sans couleur, représente des anges, des mannequins ou des squelettes. Les horreurs commises par les humains lui inspirent une série fort troublante ; puis elle est éblouie par la nature et l’ordre qui y règne. Après avoir repris des cours de dessin et de mathématiques, ses travaux s’orientent vers une sorte de constructivisme.
Son immense talent et sa personnalité sont récompensés par trois médailles d’or et de nombreux prix ; les grands musées achètent ses œuvres et sa ville natale envisage la création d’un musée Maruja Mallo.

Kermesse, 1928 (photo abc.es)


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