Fait rare au XVIe siècle, Sofonisba n’est pas fille de peintre ; cependant sa famille, de petite noblesse italienne, s’efforce de donner à ses six filles une éducation artistique sérieuse. La jeune fille fait un apprentissage en peinture dans un atelier de renom de Crémone, puis étudie dans une école. Elle se fait remarquer par les plus grands : Michel-Ange lui confie des dessins à copier et Vasari lui rend visite. Sa célébrité la conduit à la cour d’Espagne où elle devient dame de compagnie et professeure de la reine. Sofonisba cède à un mariage arrangé par Philippe II, mais son mari meurt prématurément. De retour en Italie, elle se remarie selon ses désirs. Installée à Gênes, elle exerce pendant 35 ans. Van Dyck immortalise la grande portraitiste par un dessin. Ses études sur la physiognomonie contribuent à ses talents de portraitiste ; Vasari fait l’éloge de sa maîtrise parfaite de la technique et du soin apporté à l’expression des visages qui paraissent tellement vrais qu’il ne leur manque que la parole.
Le Jeu d’échecs, 1555 (photo Wikipedia)