Courbevoisien qui déambule le nez en l’air, humant le parfum des choses qui ne sont plus, Patrick Pécherot publie Une plaie ouverte (Série noire Gallimard, 272 pages), enquête mélancolique autour de la Commune de Paris. Les amateurs de polar pur jus y goûteront autre chose, le sel d’une histoire de fantômes, ceux des premières photos et du premier cinéma, de l’exil et du Far West, du temps des cerises et des sanglots qu’on retient. Ni héroïque ni pathétique, le livre nous égare dans les mirages d’une écriture qui est aussi une voix, la voix généreuse et poétique de quelqu’un qui aime les gens, les connaît et les comprend.
Didier Lamare